Bayram Casper
Nombre de messages : 25 Age : 31 Date d'inscription : 21/01/2009
LES PETITS PAPIERS ADRESSE: Appelle-moi d'abord. RELATIONS:
| Sujet: C'EST PAS PARCE QUE JE SUIS LION, QU'ON DOIT S'ACHARNER; wichita. Ven 30 Jan - 21:05 | |
| Bordel à pépé. Comment une journée peut être aussi nulle, désagréable, voire même, inutile ? De toute façon, dès qu'il avait mis un pied en dehors du lit, il le savait, c'était mal parti. Premièrement, un voisin se trompa entre l'interupteur pour la lumière du palier et la sonnette de Bayram, du coup, un vendredi, sans cours le matin, levée à sept heures et quart. Dépité, il se leva et se dirigea vers la salle de bain, histoire de prendre une douche, danser Thriller et reprendre en mains le cours des choses, mais, malheur, en allumant la radio il tomba sur l'horoscope. En écoutant le sien, il crut qu'il allait devoir se suicider. « Aujourd'hui, la chance n'est pas au rendez-vous, certaines personnes risquent de vous décevoir et vos projets n'évoluent pas. Parfois, rester au lit est la meilleure chose à faire. », pour vous mettre de bonne humeur, on a connu mieux, mais il n'allait pas se laisser désespèrer aussi facilement, malgré tout. Il changea de station et prit une douche en chantant à tue-tête, c'était une façon comme une autre d'évacuer la pression déjà présente et de se détendre. C'est vers neuf heures trente que Bayram pu se déclarer apte à sortir dehors, mais loin de lui cette envie pour le moment, il s'installa à la table de sa cuisine, enfin mini-cuisine, appelons un chat un chat, et attrapa un des pains au chocolat restant dans le sachet d'hier soir. Il mastiqua lentement en regardant droit devant lui, à travers la fenêtre, le soleil fraichement levé et le ciel bleu. Il se dit qu'il en avait de la chance d'habiter ici tout de même, cet havre de paix plutôt utopique, il l'avait tous les jours lui..
La journée se déroula plutôt lentement. Et il faut avouer qu'à sept heures trente, Bayram approchait de la saturation de son esprit. Il décida d'aller s'aèrer la tête, il en avait bien besoin en ce moment. D'ordinaire, il s'occupe pas trop l'esprit, excepté avec ses cours. Il est un peu du genre, je m'en foustime assumé, ce qui fait, par ailleurs, passer la pilule bien plus facilement. Mais depuis quelques semains, il avait ce problème avec Wichita. Quand il avait enfin franchit le cap, vous savez, celui de s'ouvrir totalement, de se dénuder et de se dévoiler à elle, il n'avait eu en retour qu'une grosse claque dans la gueule, figurativement, heureusement. Même pas un peu de compassion face aux sentiments qu'il venait de lui déclamer, non, elle avait ajouté sa touche d'humour noir et lui, avait ordonné qu'elle quitte les lieux. Depuis, plus de nouvelles, il l'avait croisée à quelques reprises, mais c'est tout, et il faut avouer que malgré tout, elle lui manquait, parce qu'au final, il s'était rendu compte après coup de tout le temps qu'ils passaient ensemble..
Une fois dehors, il se dirigea les mains dans les poches, vers le As Before, un petit restaurant qui n'avait pas encore le succès mérité, mais qui le rendait encore plus atypique et convivial de ce fait. Bayram était un habitué et connaissait bien une des serveuse et le patron. En arrivant, il sourit en accompagnant ses salutations polies, avant d'aller se placer à une table en vitrine. Rapidement, on va prendre commande
« Bonjour, alors, de l'agneau, sauce banane-ananas » « Je suis désolée, faut attendre le prochain service à 22heures. » « De dieu, c'est vrai ? » « Je suis désolée, vous prendrez quoi finalement ? » « BORDEL, C'EST PAS PARCE QUE JE SUIS LION ET QUE CE MATIN MON HOROSCOPE ETAIT POURRI, QU'ON DOIT S'ACHARNER. » « Je.. » « Pardon. » « Désolé. » « Je prendrais alors le plat du jour. » « D'accord. »
Il étala nonchalement sa tête entre ses deux bras posés sur la table et souffla longuement avant de relever son faciès. Il était rare qu'il perde ainsi le contrôle, mais dès que la frontière était franchie, il avait bien du mal à se contenir, il fallait que ça sorte, dommage que ce fut sur la jeune serveuse, fraichement débarquée ici [...] Il était seul à sa table, avec son assiette sous le nez, comme un gosse, il trifouillait avec sa fourchette sans réellement manger, il tourna la tête vers la rue passante et croisa le regard d'une demoiselle..
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